Samedi 19 Septembre 2015: Herkimer – Albany

Amadeus dans la chambre pourrie

Amadeus dans la chambre pourrie

Malgré la pourritude de ma chambre de motel, j’ai bien dormi. Grâce à la connexion Internet misérable, j’ai pu trouver un endroit approprié pour déjeuner: la boulangerie Heidelberg. Sur leur site, on dirait qu’ils font du vrai pain, mais faut pas se leurrer, en fait c’est bien sûr de la mie dans un sac en plastique. Certes, de la mie de toutes sortes, au levain ou pas…mais quand même, du pain mou, quoi.

Bref, bon déjeuner quand même, muffins et scone et « elephant ear », sorte de demi-palmier au sucre et à la cannelle. Un peu sucré, mais bon.

Aujourd’hui, je délaisse un peu les méandres et la vallée du canal Erie et de la rivière Mohawk pour les collines les bordant. Ça monte, quand même! J’y vais encore mollo, mais difficile d’être vraiment lent sur la bête de course qu’est Amadeus. Le haut des collines donne de vraiment bonnes vues sur la vallée, je trippe.

En haut d'une colline

En haut d’une colline

 

En montant une colline

En montant une colline

 

En montant une colline

En montant une colline

 

Un vieil atelier

Un vieil atelier

 

Schenectady

Schenectady

Aujourd’hui est une petite journée,  130 km au plus court pour rejoindre Albany. Comme je ne dois retrouver Julien qu’à 17h30, je me permets un détour par l’échelle d’écluses du canal Erie. Assez impressionnant. J’adore les canaux, ça donne presque envie d’en faire. Ça et des trains. Mais de toutes les matières, c’est l’éolienne que j’prèfère…

En haut des écluses

En haut des écluses

 

Le canal Erie en haut des écluses

Le canal Erie en haut des écluses

 

Une écluse

Une écluse

 

Contrebas de l'écluse

Contrebas d’une écluse

 

Waterford

Waterford

Je rentre dans Albany par le nord. Bon vent de face depuis quelques heures. Je vais dans un magasin de vélo que j’avais repéré, pour récupérer un carton. Et oui, demain je rentre en bus, et évidemment, on ne peut pas prendre de vélo tel quel avec soi. Il faut donc l’emballer, ce qui sera facile avec un gros carton à vélo.

Problème: transporter la grosse boîte. Y’a un vent de fou, je sais d’avance que transporter la grosse boîte en la tenant à bout de bras est suicidaire, mais évidemment j’essaye quand même. Après m’être pété la gueule, je réfléchis un peu. Je finis par rouler la boîte sur elle-même, ce qui n’est pas facile, vu que c’est du carton fort. Je coince le gros truc entre mon sac à dos et mon dos, et roule. Le carton dépasse de 50 cm de chaque côté, je ressemble un peu à Buzz l’éclair, mais au moins je suis stable.

Quelques bornes et me voilà chez Julien. Sur le chemin on me demande: « What is that for? Aerodynamism? » « No, I’m trying to fly, but so far, it hasn’t worked… » (« Ça sert à quoi, ça? C’est pour l’aérodynamisme? » « Non, j’essaye de voler, mais pour l’instant ça marche pas… »)

Je suis en avance, alors je repars faire un petit tour dans Albany. À un moment, je vais de feu en feu en même temps qu’une Mercedes. Après quelques centaines de mètres la conductrice me dit « You sir are a serious biker! » (« Vous, monsieur, êtes un cycliste sérieux! »). Je lui demande pourquoi, elle me dit « You’ve been keeping up with me for a while » (« Ça fait un moment que t’arrives à me suivre »). Je lui réponds qu’il y a que des feux rouges…ah, les américains et le vélo, ça fait un peu pitié.

Avion en kit

Avion en kit

 

Mercedes

Mercedes

 

Ça monte, Albany

Ça monte, Albany

 

Architecture soviétique version américaine

Architecture soviétique version américaine

Je vais déguster le cidre du coin, dans une petite cidrerie que j’avais repérée sur le chemin. Miam! Je repars un peu bourré, me fais crier dessus par un abruti, puis rentre à fond chez Julien, en faisant l’aspi à des voitures.

Petite sieste sur la pelouse, et la petite famille arrive. Ah, ça fait plaisir de se voir! On jase, on mange, on regarde le rugby, bonne nuit.

La journée sur Strava: https://www.strava.com/activities/395830706 et https://www.strava.com/activities/395830712

Vendredi 18 Septembre 2015: Palmyra – Herkimer

Réveillé assez tôt, je prends un petit-déjeuner léger, signe le petit livre d’or de mes warmsho, et suis rapidement sur la route. Merci pour tout, les canalligators!

À peine 7h30, et me revoilà sur la piste du Erie Canal. La journée promet d’être radieuse, le soleil perce la végétation bordant le chemin. Encore aujourd’hui, quand je suis tanné du gravier et/ou de la monotone piste, je prends la route. Je me permets aussi quelques raccourcis à travers la campagne new-yorkaise. Le genre de petite route peinarde, pas de trafic, si ce n’est le redneck occasionnel.

OGM

OGM

Au bout de 60 km, je crève de faim, et m’arrête dans un petit restau, où le « wrap » végé et la tarte choco-pacanes me rassasient. Hop, c’est reparti, encore le long du canal.

Le bel asphalte tout neuf!

Le bel asphalte tout neuf!

 

Before I die I want to...travel the world!

Before I die I want to…travel the world!

 

Syracuse à l'horizon

Syracuse à l’horizon

Un peu plus tard, je traverse Syracuse sans m’attarder: mon étape fait quand même plus 220 km, même en vélo de course, sans forcer ça fait quand même quelques heures de selle.

Il fait super chaud. Le canal et la pisye adjacente passent au-dessus d’une petite rivière accueillante…ni une ni deux, je vais faire trempette. C’est pas profond, mais qu’est-ce que ça fait du bien!

Petite trempette rafraîchissante

Petite trempette rafraîchissante

 

Pistounette

Pistounette

Mes hôtes m’avaient indiqué qu’une brasserie offraient de visites à Utica. C’est proche de mon objectif du jour, un peu loin donc, et j’y arrive trop tard, passé 16h. Zut! Qu’à cela ne tienne, je me rabats sur la dégustation. Sympa, les gens du magasin de souvenirs de la brasserie me permettent de laisser mon vélo dans l’arrière-boutique. Et oui, voyager léger, c’est voyager sans antivol.

Je goûte deux bières, une pale ale à la citrouille, et une plus forte. Je n’arrive pas à les retrouver sur leur site: http://www.saranac.com/

Bref, je le savais déjà, mais les américains savent aussi faire de la bonne bière, il n’y a pas que Budweiser et Coors dans ce pays.

La bière à la citrouille

La bière à la citrouille

J’ai repéré que les deux obèses du coin (enfin, les plus obèses, devrais-je dire) grignottent des trucs. Ah, il y a des bretzels au bar! À l’abordage! Ces petits trucs salés sont du plus juste effet pour rééquilibrer mes sels minéraux, et aussi éponger un peu l’alcool. Quasiment à jeun depuis mon déjeuner de ce matin, le peu de bière que j’ai bu a eu un effet non-négligeable. Attention en reprenant la route.

Course avec le train

Course avec le train

Il me reste quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre Herkimer, ville-étape du jour. Malheureusement pas de Warmshowers ce soir, je suis dans un motel des plus pourris, entre l’interstate et le chemin de fer. Vu le bruit, je pensais que la fenêtre était ouverte, mais non, c’est juste pourri/mal isolé. Les murs sont des parpaings peints, c’est dire.

Deux pointes de pizza dont le gras a été épongé avec moins de dix serviettes en papier, et au lit. Bonne nuit!

Le parcours sur Strava: http://www.strava.com/activities/395025652

Jeudi 17 Septembre 2015: St. Catharines – Palmyra

 Après un weekend complet à travailler dans la pluie et la boue, je me suis permis de récupérer deux jours: les jeudi et vendredi suivants. L’occasion d’une balade jusqu’à Albany (560 km de là), pour visiter Julien, ami rencontré l’année dernière sur un site québécois. Le retour se fera bus: dans le moyen-âge du transport en commun que sont les États-Unis, certains trains n’acceptent pas du tout les vélos, même emballés.

Comme je suis assez fatigué en ce moment, je décide d’y aller en mode feignant, comprenez avec vélo ultra léger et aucun bagage si ce n’est un petit sac à dos. Hébergement Warmshowers et motel: voyage « carte de crédit », léger et rapide.

J’enfourche Amadeus, direction les chutes du Niagara, où je vais tenter de passer la frontière. J’y vais mollo, des petites douleurs aux têtes de péronés sont à surveiller.

Je passe le pont sur la rivière Niagara, qui offre une très belle vue, et me retrouve à angoisser un peu à l’approche de la douane. J’ai de quoi montrer patte blanche, mais on ne sait jamais.

Finalement je passe comme une lettre à la poste, juste des questions habituelles, et aussi « pourquoi aller voir ton ami à vélo et pas en voiture? ». Ça reflète bien la vision pathétique qu’ont la plupart des américains du vélo: ce truc dangereux, principalement destiné aux enfants, qu’on accroche sur sa voiture pour aller en profiter sur une piste cyclable. On est loin du cyclisme véhiculaire, évidemment.

Je peine à le croire, mais c’est bien vrai, j’ai passé la frontière à vélo, et me voilà en train de rouler aux États-Unis. Qui l’eut cru?!

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Une belle route de l’état de New York. Cap à l’est!

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Une double-voie déserte

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Amadeus en action

Je suis parti en voulant me reposer, et ai donc vérifié que les conditions seraient bonnes pour ces quatre jours. Le temps est au beau fixe, petite brise arrière, le pied.

Je rejoins le canal Erie à Lockport. Faute de temps avant de partir, je ne me suis pas trop penché sur l’itinéraire et ai fait confiance à Google. Il sait tout, Google.

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Écluses à Lockport

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Le canal Erie

En fait, mon itinéraire (ou plutôt, son itinéraire) suit la plupart du temps le canal Erie et la route cyclable 5 (plus ou moins cyclable, d’ailleurs). Très confortable et agréable, par contre pour l’asphalte, on repassera: l’essentiel du parcours est en poussière de roche. Heureusement, les Durano S n’en ont que faire.

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Pause-pommes-pasbonnes

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Canal, gravier, et petits vieux à l’horizon

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Itinéraire et gravillons

Rouler le long de l’eau, loin du trafic, est assez paisible. Je dépasse quelques petits vieux de sortie. Mais assez rapidement, ça devient monotone: quand j’en ai marre, je retourne sur la route. C’est relativement calme, et en général le revêtement est en super état. Bon, il y a toujours environ deux connards par jour pour me klaxonner; après tout, qu’est-ce qu’un vélo fait sur la route?

La campagne de l’état de New-York est plutôt sympathique, beaucoup de maïs, de fermes et fermettes. Je savoure le soleil américain, les têtes de péronés se font oublier, tout roule.

Je prends un peu de temps pour les appels et courriels du travail. Je culpabilise un peu, d’un côté le projet a besoin de moi, mais de l’autre, ma vie ne consiste pas seulement en planter des éoliennes, et y’a des limites.

Je m’arrête à Brockport pour manger, une petite soupe et un sandwich au hummus de la petite boulangerie du coin. Miam!

Je continue, toujours oscillant entre le canal et la route, jusqu’à rejoindre la ville de Rochester. Je rencontre Bill, qui rentre du boulot en Trek 520. On jase sur quelques kilomètres, son trajet en fait plus de 30…pas mal comme vélo-boulot. Il se limite à deux fois par semaine.

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Super rampe entre la route et la piste

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Éternel canal

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Écluse numéro 30

Salut Bill, « nice to meet you », moi je m’en vais rejoindre mes hôtes de ce soir un peu plus loin. C’est vers 17h30 que j’arrive chez Dale et Nina, à Palmyra. Je suis accuilli comme un roi, on cause de vélo, bien sûr, et d’autres. Sympas, la soixantaine, grands-parents, propriétaires d’un tandem couché super. La porte de la chambre dans laquelle je dors est couverte d’autocollants de marques et trucs de vélo: leur fille travaillait dans un magasin de vélo quand elle était ado et étudiante.

On mange ensemble, regarde un peu la carte, puis je vais récupérer de mes 198 km « rapides et légers ». Bonne nuit!

La journée sur Strava: http://www.strava.com/activities/394492608

Samedi 22 Août 2015: Erie

La semaine précédente, je l’ai passée dans un motel un peu miteux de Port Colborne, à l’intersection du canal de Welland et du Lac Erie. Avant ma dernière nuit dans cette petite ville, j’ai décidé d’aller rouler vers l’ouest, en longeant ledit lac.

Ça faisait un petit moment que j’avais pas sorti mon vélo de course pour une balade relativement longue. Avant de partir, plus tôt dans la semaine, j’ai préventivement changé mon pneu arrière, qui commençait quand même à sembler peu fiable…

Cherchez la différence

Cherchez la différence

Et maintenant, on roule…allez Amadeus, plein ouest!

La route littorale est calme et agréable. Peu de trafic, le lac à gauche, pas de vent, c’est peinard. Je roule pas trop mal, 35 de croisière, dans ces conditions ça se fait bien. Peu de stops pour casser le rythme, c’est parti comme ça jusque Port Dover, la ville où je changerai de cap.

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Les éoliennes du coin, Siemens et GE, ne tournent même pas: le temps est au beau fixe. Il fait de plus en plus chaud, mais ça reste pour l’instant supportable.

Parti vers 8h, j’arrive vers 11h à Port Dover, 99.9 km au compteur…j’ai bien roulé. J’ai un peu faim, et comme par hasard je croise une boulangerie qu’a l’air pas mal. Allez, je voudrais être rentré avant 17h malgré la boucle de 240 km, mais ça a l’air cool, je prends le temps de m’arrêter et de déguster.

La terrasse est pleine, mais deux cyclistes m’invitent à leur table. Sympa les gars. Je fais la file pour commander à manger, au milieu de tout le monde qui se connaît. C’est fou ça, même si la ville est assez petite…

Je mange en compagnie de Scott et son pote, qui en fait sont de la police. Bon, mieux vaut des policiers qui font du vélo que des policiers qu’en font pas, mais quand même, je suis pas forcément dans mon élément quand même. Ils sont cool mais semblent vouloir tout savoir, déformation professionnelle.

Je passe un peu pour un fou quand je leur dis que je roule 240 km ce jour là. Ils veulent savoir qui a la plus grosse, alors je leur dis que la mienne fait 32 km/h. La moyenne, oui.

Je reprends la route, cap nord-nord ouest. Cette fois je prends des routes un peu moins agréables, mais ça va quand même. Il fait chaud, par contre. Je bois sans cesse et m’arrose le crâne.

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Une très légère brise s’est levée, mais n’est presque pas perceptible. Ça roule toujours bien. Amadeus est quand même une sacrée machine. Chaque coup de pédale est presque purement de l’énergie cinétique.

À Dunnville, 200 km au compteur environ, je prends une glace: trop faim et chaud. Comme toujours, ça a l’effet d’un bon coup de fouet.

J’arrive à Welland, début de la dernière ligne droite, le long du Canal, jusque Port Colborne. Je tombe sur les championnats de Bateaux-Dragon, qui sont jolis à voir, mais qui tuent ma moyenne et réduisent les chances d’arriver avant 17h, heure fatidique de fermeture de la boulangerie de Port Colborne. J’ai plus de pain alors pas le temps de niaiser, faut bourrer sinon le petit déjeûner de demain sera vraiment pas drôle.

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J’aime vraiment les canaux, et quand c’est à grand gabarit comme le Welland Canal, c’est encore plus beau. Je passe les ponts levants et les écluses, croisent des abrutis qui roulent en motocross à fond sur la piste, en espérant qu’ils finissent au plus profond du canal.

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J’arrive à temps à Port Colborne, je suis le dernier client de la boulangerie. Ouf! Et maintenant, il faut manger et boire…

Le parcours sur Strava: https://www.strava.com/activities/375168350

Vendredi-Dimanche 19-21 Juin 2015: Chaudière et Mégantic

Au programme de ce week-end, quelques centaines de kilomètres entre Sainte-Marie de Beauce et le Mont Mégantic, aller-retour. Le temps s’annonçait super jusqu’à dimanche 14h, profitons-en! Je quitte Sainte-Marie vers 15h, fraîchement emménagé dans ma nouvelle piaule. Rien de palpitant à signaler, la route 112 est peu plaisante, il y a pas mal de trafic. Je ramasse 2 puddings chômeurs (sorte de grosse tarte au sucre) à La Guadeloupe. Des calories, en veux tu? En voilà!

Je quitte la grosse route à La Guadeloupe, et rejoins Lac Drolet à travers la forêt, par une route de gravier relativement en bon état. Croisé à peine quelques vroum-vroums sur dizaines de kilomètres.

À la sortie de ma micro-traversée du désert, je me cherche un endroit pour camper, et aboutis derrière une patinoire qui est en ce moment du gazon. Tente, bouffe, dodo, il est relativement tard. Et merde, j’ai oublié mes lunettes…je fait baigner ma lentille dans un petit récipient de fortune.

Debout vers 6h, sur la route vers 8h, la routine habituelle. Un petit papi vient taper la discute vers 7h, il me dit que le chemin juste au-dessus est une ancienne voie de chemin de fer qui va jusqu’à Lac-Mégantic. Mais mes pneus 700×28 ne font pas le poids…à moi l’asphalte de la route 263.

Le Mont Mégantic apparaît à l’horizon. J’adore cette montagne, je sais pas, elle me fascine. C’est au moins la sixième fois que j’y vais, vélo et pieds, été et hiver confondus, et j’en redemande…

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À l’horizon, le Mont…

Je contourne le Lac Mégantic par l’ouest. Évidemment je pense à la catastrophe du 6 Juillet 2013. Le bilan de ma pensée est simple: la vraie catastrophe, c’est qu’on roule toujours en bagnole et qu’on prend encore l’avion, et que personne ne semble y faire quoi que ce soit. Enfin bref…j’enchaîne les montées-descentes. Chargé, je prends mon temps dans les côtes, en 26×34, mouline, mouline.

Petit coup de cul à venir.

Petit coup de cul à venir.

Au pied de la montagne, je m’arrête à l’accueil du parc national. Il y a un peu de monde, mais je tente ma chance…oui, je peux laisser les bagages ici pour la montée! Hop hop, je tasse mon bazar derrière le comptoir et me lance à l’assaut des monts. Parce que oui, il y en a deux au menu: le Saint-Joseph, qui est le plus sérieux avec son « mur » à 18%, et le Mégantic, plus gentil avec ses 12-13% relativement constants. Ah, elle m’avait manqué, cette montagne!

Je finis par arriver en haut. C’est quand même du sport, mais Éole était avec moi, avec ses quelques kilomètres par heure. La vue, dans ces conditions, est magnifique: le ciel est super-dégagé, lumineux, il fait relativement frais, c’est le pied. Visez donc!

En haut du Mont Saint Joseph!

En haut du Mont Saint Joseph!

Panorama en haut du Mont Saint Joseph

Panorama en haut du Mont Saint Joseph

Panorama en haut du Mont Saint Joseph, suite

Panorama en haut du Mont Saint Joseph, suite

Vue depuis le Mont Mégantic

Vue depuis le Mont Mégantic

L'Observatoire

L’Observatoire

Je redescends…c’est toujours aussi vertigineux. Le frein avant de Tornado siffle tel une locomotive. Je ramasse mon bazar à l’accueil en remerciant chaleureusement, et roule vers Notre-Dame-des-Bois, où je mange au Bistrot Éphémère. Super surprise, bonne bouffe végé, je trippe au soleil.

Elle descend de la montagne à cheval

Elle descend de la montagne à cheval

J’emprunte ensuite la route des Sommets vers Lac Mégantic. Je ne m’attarde nulle part: j’ai rendez-vous à 100 km de là en fin d’après-midi, et il est déjà 13h30. Avec ces cotes et ces bagages, c’est plus « cyclo » que « touriste ». Hop, montées, descentes, on glande pas trop. Le sel s’accumule sur mon maillot.

Vallée de la Chaudière

Vallée de la Chaudière

Je descends avec joie vers la vallée de la Chaudière. J’ai 2500 m de dénivelé dans les pattes, je ne suis pas fâché de retrouver un terrain relativement plat. La vallée est belle, je suis poussé par une légère brise. Allez Tornado, remontons le temps, et essayons de remonter la moyenne à 20 km/h!

Vallée de la Chaudière

Vallée de la Chaudière

La Chaudière

La Chaudière

La passerelle à vroum-vroums sur la Chaudière

La passerelle à vroum-vroums sur la Chaudière

J’arrive à Saint-Martin un peu après 18h et suis accueilli par G. et V.. En fait, le but de mon passage ici est de visiter la fermette et le terrain qu’ils habitent, parce qu’ils sont vendeurs. Ils m’offrent l’hospitalité, super sympas, merci les amis. Ça fait du bien de rencontrer des vraies gens. Je suis charmé par l’endroit, il y a beaucoup de réflexion avant de se porter acquéreur…mais le hamster court dans sa petite cage dans un coin de ma tête, et il finira bien par se décider.

Je repars le lendemain matin pour la dernière petite étape de ma virée. Il fait humide, mais je n’ai que quelques gouttes. Je fais quelques arrêts sur le chemin, par exemple pour admirer un joli pont couvert, ou une bonne vieille loco à vapeur. Tchouuu tchouuuu

La vallée de la Chaudière

La vallée de la Chaudière

La Chaudière

La Chaudière

Le pont couvert!

Le pont couvert!

Sur le pont, sous la couverture...

Sur le pont, sous la couverture…

Tchouc-tchouc, Vallée-Jonction, 2 minutes d'arrêt

Tchouc-tchouc, Vallée-Jonction, 2 minutes d’arrêt

Finalement, je suis de retour avant midi, et peux vaquer à d’autres occupations le dimanche après-midi. Dont certaines aussi palpitantes qu’écrire cet article de blog!

Finalement, je suis de retour avant midi, et peux vaquer à d’autres occupations le dimanche après-midi. Dont certaines aussi palpitantes qu’écrire cet article de blog!

Pour ceux que ça intéresse, les parcours sur Strava:

http://app.strava.com/activities/330078487/embed/47512bf21b2a5b65e5e54bf2dd3b4c339fa3ebef
http://app.strava.com/activities/330078507/embed/aa2de9d433ab6d45e7ea6b014505ebb91c10e66d
http://app.strava.com/activities/330078470/embed/0ddabf41931142152bcae65aa8e5b83c29c889f5

Vendredi-Dimanche 12-14 Juin 2015: Weekend aux Aulnaies

Petit weekend de vélocamping avec Nico, que j’ai rejoint à Québec vendredi. En bref:

Vendredi: Frampton-Québec, 90 km après le chantier. Super piste cyclable: la cycloroute de Bellechasse, asphaltée, peu pentue, le pied. Traversée Lévis-Québec sympathique comme toujours. Montée laborieuse vers Charlesbourg avec les bagages, mais moins dure qu’avec 280 km de vent dans le nez dans les pattes (cf. semaine dernière).

Merci l'ami, mais la prochaine fois pédale plus régulièrement s'il te plaît!

Merci l’ami, mais la prochaine fois pédale plus régulièrement s’il te plaît!

Sous les tuyaux d'eau d'érable...

Sous les tuyaux d’eau d’érable…

Cycloroute de Bellechasse

Cycloroute de Bellechasse

Samedi: Québec – Saint-Roch-des-Aulnaies, 135 km. Soleil et vent dans le dos sur la 132 entourée de vélos pour la Boucle du Grand Défi Pierre Lavoie. Arrêts champêtres et culinaires en tous genres. Croisé Guy à l’Islet, où il travaille. Arrivée à temps pour quelques biscuits oranges et dattes à la Seigneurie des Aulnaies. Super spot de camping au bord du fleuve, au belvédère de Saint-Roch. Quelques moustiques, cependant.

Bye Québec

Bye Québec

Les bécanes traversent avec Mononc'Nico!

Les bécanes traversent avec Mononc’Nico!

La chute du moulin Beaumont

La chute du moulin Beaumont

Le vélo de paille

Le vélo de paille

Berthier sur Mer

Berthier sur Mer

Berthier sur mer

Berthier sur mer

Montmagny, 132 barrée pour le défi

Montmagny, 132 barrée pour le défi

Montmagny, pique-nique

Montmagny, pique-nique

Montmagny, les chutes

Montmagny, les chutes

L'Islet, vintage CCM. Remarquez le phare, le compteur, le feu arrière!

L’Islet, vintage CCM. Remarquez le phare, le compteur, le feu arrière!

Saint-Roch-des-Aulnaies

Saint-Roch-des-Aulnaies

Saint-Roch-des-Aulnaies

Saint-Roch-des-Aulnaies

Passagère clandestine

Passagère clandestine

Coucher sur le fleuve

Coucher sur le fleuve

Brossage de dents sur le fleuve

Brossage de dents sur le fleuve

Dimanche: Saint-Roch-des-Aulnaies – Frampton, 170 km. soleil et vent dans le dos encore (exceptionnel!), Kouign-amann aux pommes à Montmagny, puis un peu plus de côtes jusqu’à Frampton.

Les bécanes prêtes à repartir

Les bécanes prêtes à repartir

Saint-Roch-des-Aulnaies au petit matin

Saint-Roch-des-Aulnaies au petit matin

La vallée du Saint-Laurent

La vallée du Saint-Laurent

On contemple

On contemple

Collines du lit du Saint-Laurent

Collines du lit du Saint-Laurent

Collines, encore

Collines, encore

 

Bref, une fin de semaine qu’était bien.

Les parcours sur Strava:

https://www.strava.com/activities/325651390

https://www.strava.com/activities/325651395

https://www.strava.com/activities/325651397

Samedi 23 Mai 2015: le vent de la frontière

Fait beau, il y a du vent, c’est parti pour quelques kilomètres en solo sur la rive sud. Je voulais aller voir le coin sud-ouest du Québec, qui m’était encore inconnu.

Je sors de la ville par la voie maritime, cette bande asphaltée sur la digue séparant le Saint-Laurent de sa voie navigable. J’ai déjà un peu de vent dans le nez. 20-25 km/h dans la face, ça calme. Cap au sud-ouest, direction Franklin, petit bled proche des lignes.

Je traverse la Montérégie. Saint-Rémi et ses belles E-82, les pâtures, les champs, les bosses dans les bois. C’est une belle région. Il y a même quelques ponts couverts, dont un que je franchis.

Après Franklin, je me tape plusieurs dizaines de kilomètres cap plein ouest, avec le vent dans le nez bien comme il faut. Je pédale un peu nonchalamment, mais parviens à me maintenir au-dessus de 20 km/h en général, malgré Éole.

Dundee, petit poste frontière, est au bout de cette longue ligne droite. C’est d’ici que part la route 132, la même que j’empruntais souvent en Gaspésie, et qui va jusqu’à l’autre bout de la province.

Je résiste à l’envie de prendre les petits chemins pour aller voir ladite frontière. D’une part je veux rentrer assez tôt à Montréal, d’autre part je ne suis pas sûr de vouloir titiller le « border patrol »…

Après Dundee, enfin, j’ai le vent dans le dos, je vais pouvoir rattraper un peu le temps. Zoom, Amadeus vole, propulsé à 45 km/h. Je regrette presque d’avoir un pédalier compact.

Je passe par le canal de Beauharnois, majesté du génie civil québécois. À la jonction entre le canal et le fleuve, le vent est fort, fait déferler les vagues sur le petit point de vue, et déséquilibre ma bécane bien trop légère pour cette météo.

Je longe le canal sur la super piste, merci Hydro-Québec, et suis maintenant presque de retour en ville. Beauharnois, Chateauguay, Kahnawake, je connais la route par cœur. Un bateau passe l’écluse de Sainte-Catherine, le pont est levé. Je jase avec le gardien en attendant.

La boucle est bouclée, je prends la voie maritime dans l’autre sens. Au final, à peu près 250 km en un peu plus de 9h, pas si mal. En tous cas j’ai trippé!

Le parcours sur Strava: https://www.strava.com/activities/310407796

Dimanche 15 Février 2015: Vélo Sous Zéro (et plus si affinités)

Ce dimanche se tenait l’événement de vélo hivernal de Vélo-Québec: « Vélo Sous Zéro », partie du festival « Go Vélo Montréal » (vive la francophonie). Une petite boucle dans Montréal, 15 km sympathiques. Il faisait assez froid, genre -18, grand soleil, et bon vent.

Je rejoins mon pote Charles. Une fille de Vélo-Québec nous pose la question à la con: « pourquoi vous faîtes du vélo l’hiver? ». Je ne sais que répondre, et sur le coup ne pense pas à dire que c’est une question à la con. Ça finit donc en « eeeeeuuuh pourquoi pas? » Charles est plus loquace. Bref, si même les gens qui font du vélo demandent aux autres gens qui font du vélo pourquoi ils font du vélo, on est mal barrés. C’est évident, on fait du vélo, c’est tout, quoi. C’est absolu et autosuffisant, c’est comme dire qu’on respire pour vivre.

On jase tout au long du parcours. Pendant un moment on suit un « pentacycle », sorte de tandem tricycle à 5 roues, trop cool le truc. Surtout qu’il a un ampli qui crache du Black Sabbath. On trippe.

Après cette mise en bouche, on va bouffer chez La Panthère Verte, restau végétalien bio. Je me prends le viramisu (tiramisu végétalien) en dessert, pouah, ça fait beaucoup, maintenant faut rouler un peu pour brûler tout ça. J’avais lancé un appel aux copains au groupe de mordus de vélo d’hiver de Montréal, sur un réseau social bien connu, et un acolyte m’avait répondu. Cool, une balade pas-solo.

Je fais connaissance de Claude, vraiment cool le bonhomme. Il conduit des autobus quand il n’est pas sur son vélo. Je me demande si ce n’est pas lui qui m’avait agréablement surpris lors de mes premiers mois à Montréal, que je prenais le bus et que j’étais tombé sur un chauffeur qui annonçait ses arrêts avec une grosse voix. Bref, on part, il est 13h.

Le truc, c’est qu’on n’avait pas vraiment le même rythme…et qu’on allait un peu trop lentement pour arriver au pont de glace assez tôt. Et oui, encore une fois le pont de glace Oka-Hudson est le but de la balade.

Claude et moi nous séparons donc au bout d’environ 17 km, et je poursuis seul contre le vent. Sans rancune Claude, on remettra ça en partant le matin.

Je continue à Laval, sur le parcours presque habituel qui me mène vers Oka. Rien à signaler, sauf sur la route 344 où les gens roulent comme des fous, pour changer.

Les quelques côtes sont laborieuses, mais heureusement les rapports de mon Neige sont bien étagés. Hop hop, on tourne les jambes, puis on descend vers le pont de glace!

Il vente, il fait -22, bref, faut se couvrir. Mais encore une fois, quel plaisir que de rouler sur la banquise!

La neige balayée par le vent forme de petites congères, c’est joli. Un pick-up équipé d’une lame gratte les plus grosses accumulations, qui s’envolent dans un énorme nuage de poudreuse.

Me voilà de l’autre côté, je roule vent dans le dos vers Vaudreuil. Un chasse-neige m’ouvre la route!

Traversée vers l’île Perrot. Je fais pipi depuis le pont dans la rivière des Outaouais, mais c’est pas assez haut pour que ça se transforme en neige.

Pas grand-chose à signaler sur le retour, le soleil se couche, le ciel est clair, il fait -23, ça roule. Je regrette un peu de ne pas avoir mis mes couvre-chaussures, mais j’ai aussi la flemme de m’arrêter pour les mettre…

Le parcours sur Strava: https://www.strava.com/activities/255801975/embed/a5d12a47358e40f10001bed94a64a24396a19230

Edit: voir et si j’y suis!

Dimanche 25 Janvier 2015: Rouler sur l’eau

Un pont de glace, ça c’est de l’idée! On attend que la rivière gèle, et hop, on roule dessus. Entre Oka et Hudson, et entre Pointe-Fortune et Saint-André d’Argenteuil, deux ponts de glace permettent de franchir la rivière des Outaouais l’hiver, quand le traversier n’opère plus.

J’étais curieux de voir ça, alors c’était l’occasion d’une bonne randonnée hivernale: 200 km autour de la rivière des Outaouais et du Lac des Deux Montagnes.

Je pars vers 7h, bien habillé pour affronter les -18 degrés ambiants. Il fait déjà beau, et le vent est bel et bien levé, je l’aurai dans la face pour les 100 premiers kilomètres.

Je commence par rouler jusque chez Intermiel, où j’achète 3 fois 500 g de miel, histoire d’avoir un peu de lest pour les 150 km suivants. Le début de la balade, à travers la ville, est calme: à cette heure-ci la plupart des gens normaux dorment.

En quittant Saint-Eustache, le paysage devient un peu plus intéressant, et il n’y a plus de feux ni de stops. À moi la route, bien déneigée en général. Le vent crée quelques belles congères et draine mon énergie.

Rapide arrêt-miel, donc, puis je m’attaque à la Montée Robillard, quelques mètres de dénivelé jusque Saint-Joseph-du-Lac. Le vent est assez méchant en haut, mais le paysage est vraiment appréciable.

Je descends vers Oka pour prendre le fameux pont de glace. Gros vent de travers, je mets ma capuche et suis bien content d’avoir une veste isolée et « Windstopper ». Je m’arrête au milieu de la rivière, c’est impressionnant et majestueux, toute cette glace. Les clous se plantent dans l’eau, tout roule.

Je tourne à droite après le pont, vers Rigaud et Pointe-Fortune. Le vent me fait vraiment lutter par endroits, et l’aérodynamisme légendaire de mon « Neige » (mon bien-nommé vélo hivernal pas-de-ville) n’aide pas. À Rigaud, je crève de faim, mais ne trouve rien de tentant d’ouvert. Biscuits-poubelles, et hop, je repars.

J’atteins le deuxième pont de glace, et mon compteur dépasse 100 km. Vue sur la centrale hydroélectrique en amont, moins de vent, cabanes de pêche sur glace, grand soleil, c’est super. La température a monté jusque -12, c’est agréable. J’ai même chaud et songe à me dévêtir un peu…mais finalement je préférerais suer.

Je reprends la direction d’Oka. ça y est, j’ai le vent dans le dos, hourra, je vais pouvoir remonter un peu cette moyenne misérable, descendue à moins de 19 km/h, entre les quelques côtes et la lutte éolienne.

J’ai toujours faim. Arrêt chocolat-biscuits avant de défaillir. Oka est encore à 15 km.

Je traverse la réserve indienne et n’achète pas de clopes. Aux autres, les saloperies dans les poumons.

Oka, ah, m’y revoilà! La boucle autour de la rivière des Outaouais est bouclée. Je mange une pizza avant de reprendre le pont de glace. Il me faut des calories.

Je franchis une fois de plus le pont vers Hudson, c’est toujours trippant. Cette fois, je prends à gauche le long du Lac des Deux Montagnes, que je longe jusqu’à l’Île Perrot.

Marrant, cette activité sur l’eau. Des tas de cabanes de pêche, des motoneiges, des quads, des bagnoles, des marcheurs, des cerf-volistes. L’hiver est vivant et très appréciable sous ce grand ciel bleu.

Je décide d’allonger un peu ma randonnée en faisant le tour de l’Île Perrot. Ce n’était pas prévu, mais l’itinéraire est plus sympathique comme ça.

Je retraverse vers l’Île de Montréal et descends prudemment la rampe en colimaçon qui arrive à Sainte-Anne-de-Bellevue. À moi le chemin du Bord du Lac et les 35 km qui me restent à parcourir. Roule, roule!

Pause-chocolat, 60 km me séparent de ma pizza et j’ai encore faim.

Je longe le canal Lachine sur les 15 derniers kilomètres, et me voilà rendu. Je suis un peu défoncé, le froid et le vent, c’est efficace.

Là j’ai mal sous les genoux, je ne sais pas pourquoi, j’ai pourtant remonté un peu ma selle. Faudrait pas que ça devienne une habitude.

Le parcours sur Strava: https://www.strava.com/activities/246398133/embed/7eb7e7de77a133e1ed86fe3c38bdf94b269e127a

06 Juillet 2014: Causapscal – Dalhousie et retour

Me voilà de retour en Gaspésie, ou presque, pour le travail. Alors, hier, je me suis fait une petite sortie pour fêter ça. 244 km au départ de Causapscal, où je suis basé ces temps-ci. Ça soufflait, l’ouragan Arthur balayait le reste des Maritimes. Éole m’a poussé pour descendre la vallée de la Matapédia (genre, plus de 35 km pendant la première heure), mais pour revenir, j’en ai un peu chié.

Val d’Amour, petit village sur les plateaux du Nouveau-Brunswick, offre une belle vue sur la Baie des Chaleurs.

J’ai mangé une bonne « tarte à Coune », genre de tarte au sucre, en chemin.

J’ai crevé à 1 km de l’arrivée, c’est frustrant.

Mes chaussures ou semelles me torturent.

Mon aversion pour tout ce qui fait du bruit et va vite grandit de jour en jour.

Le parcours sur Strava est .