Encore une superbe journée d’hiver! Grand soleil, donc comme toujours dans ces cas là, il fait pas chaud…maximum -14.9, minimum -21.
Je pars encore vers 7h, cette fois cap au sud-ouest. Le ciel de l’aube est très clair, ça promet! J’emprunte le nouveau pont de l’île des Sœurs. La piste cyclable est bien plus large que la précédente, elle est déneigée, c’est le pied.
Sur l’île des Sœurs, un de mes endroits les moins aimés de Montréal (un jour peut-être je détaillerai pourquoi), je « coule » évidemment tous les stops: il n’y a pas un chat à cette heure. Sauf deux pauvres gars qui attendent le bus par -20 degrés, quelle drôle d’idée. Un des deux, me voyant ne pas m’arrêter, me fait une remarque du genre « Eh! Tu sais pas t’arrêter au stop? » Je sais pas si c’était un abruti de « cochon » ou juste un abruti, mais je l’ai copieusement ignoré. Quelle remarque de frustré qui se fait chier à attendre un bus à la con. Bref. Il fait beau, peu de vent, ça roule. À moi l’estacade du pont Champlain! La bretelle cyclable d’accès est fermée entre le 15 novembre et le 15 avril, bien sûr. Le vélo en hiver, ça devrait être interdit!
Je prends donc le sens interdit « sauf véhicules autorisés ». Je m’autorise, étant donné que le seul lien cyclable entre Montréal et la rive sud utilisable en hiver est celui-ci. Montréal, grande métropole du vélo, c’est bien connu…
J’ai la voie maritime pour moi tout seul. Elle est un peu enneigée, mais c’est presque féérique. Glace et soleil levant à gauche, belle poudreuse devant, le majestueux Saint-Laurent à droite. Quel pied!
À la sortie, je prends un bout de la route 132, puis le chemin de Châteauguay. Je passe à travers la réserve indienne de Kahnawake, j’en profite pour acheter des clopes pour la route (ou pas). Je continue jusque Beauharnois, un de mes endroits préférés, cette fois. Quelle belle centrale!
La piste cyclable du tunnel en-dessous du canal de Beauharnois est bien évidemment enneigée. Me voilà donc dans le court tunnel. Heureusement il y a un bon accotement, mais j’ai quand même la souvenance du tunnel de la mort…
Pour une fois, dans ce coin, je prends la route 132, plutôt que la belle piste cyclable qui longe le canal. J’ai comme idée qu’elle sera pas déblayée, alors je tente pas le coup, bien sûr.
J’arrive à Salaberry-de-Valleyfield. Le lien cyclable vers Coteaux-du-Lac, gracieuseté Hydro-Québec, est bien entendu fermé lui aussi. À moi le pont quasi-autoroutier plein de trafic. L’hiver à vélo a aussi ses inconvénients…
J’engloutis quelques biscuits avec ce fameux pont, histoire de pas défaillir dessus. Ma bouteille thermos, qui ne contient que 500 mL, est maintenant vide. Mode « raisin sec » activé.
Direction Hudson. Je prends une loooongue ligne droite à travers les champs, les fermes, et croisant deux chemins de fer. Gros coups de klaxon de train. Ici, les trains roulent à environ 40 km/h, et comme il n’y en a pas très souvent, ils klaxonnent aux passages à niveau, au cas où un intrépide voudrait passer avant lui. Vent dans le nez, peu d’énergie, je me traîne.
Quelques petites bosses plus loin, et quelques biscuits aux dattes aussi, me voilà à Hudson. Seulement 108 km, il est passé midi et j’ai faim. Arrêt-pizza.
Je repars sous un grand soleil qui réchauffe (-15 avec le vent dans le dos, j’ai chaud). Direction le pont de glace! Et oui, encore une fois c’était le but de la balade. Relativement peu de vent cette fois, mais un froid un peu plus mordant. Quelle sensation, rouler sur la rivière! On se croirait sur la banquise. J’adore! Vraiment, quelle joie, rouler l’hiver. En été à cet endroit, on a le traversier, sympathique mais qui pue.
Oka. Je prends à gauche histoire d’allonger la boucle, et vais ensuite attraper le chemin Saint-Jean, où se trouve un de mes spots favoris du coin…Intermiel (oui, comme la semaine passée aussi…). Vu mon manque de fer, le niveau du pot de miel de sarrasin descend à vitesse lumière. Alors je repars de chez Intermiel avec un pot de 1 kg, cette fois. Et puis ça fait du lest pour la montée Robillard, c’est bon pour l’adhérence. Eheh.
Je monte jusque Saint-Joseph-du-Lac. On voit Montréal, et même le Mont Saint Bruno, sur la rive sud! C’est formidable, quand même.
Petite descente, hop à gauche jusque Deux-Montagnes. Traversée chaotique vers Laval: c’est un lien cyclable-piéton, bref, c’est à moitié déneigé, que des creux et des bosses de traces de bottes, c’est un peu merdique, mais ça roule quand même à peu près.
Laval, toujours aussi peu agréable, hop, quelques bornes et je traverse vers Montréal. Pas agréable non plus, surtout après les kilomètres sans feux, stops, ni trafic. 170 km, la pizza commence à être loin, je manque d’énergie…mais je suis presque rendu. Allez allez, tape un peu dans les réserves.
La fin de la balade correspondait à mon trajet de retour du boulot. Ça m’a semblé plus long que d’habitude…
Conclusion: super balade. Vive les journées ensoleillées et froides d’hiver. Comme a écrit Пушкин (Pouchkine): « Мороз и солнце; день чудесный! » (Gel et soleil; merveilleuse journée!)
Le parcours sur Strava: https://www.strava.com/activities/249301762/embed/e7831a7c4cc7299a08955b449ee1724aac1cae7e
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Sur la voie maritime, la poudreuse faisait un petit nuage dans le phare. Mais bien sûr ça se voit pas sur la photo!
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La voie maritime au lever du soleil!
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Homme-glaçon.
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La rivière des Outaouais!
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Le pont de glace.
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Le fidèle et hereux destrier.
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Oka et les cabanes de pêche, vues du pont.