Me voilà au Mexique!
Je pars de chez Richard un peu après 7h. Direction le bureau de poste. Ça prend un peu de temps, juste pour me stresser un peu…et je ressors avec ma jante de rechange. Alleluia!
Je ramasse mes affaires chez Richard. 25 km de bonus pour aujourd’hui. En route pour la frontière!
Arrêt-ravitaillement avant le pont sur le Rio Grande: je veux ne pas m’arrêter à proximité de la frontière côté mexicain.
J’arrive au poste frontière. Le douanier me fait ouvrir chaque sacoche, pour la forme. Je rencontre Roy, belizien installé en Georgia, devant le bureau. Il dit qu’il veut aussi voyager à vélo, l’année prochaine sûrement. Il a été coureur. Salut Roy!
Je remplis les papiers. On me donne 180 jours de présence sur le territoire, je paye 29.75 $. Je sais pas si c’est proportionnel à la durée…
Tampon sur le passeport: c’est parti.
Le contraste avec le Texas est assez saisissant. En quelques villages je vois plus de gens à pieds et à vélo que dans tout le Texas réuni. C’est pas riche ici, ça se voit. C’est un peu troublant mais ça fait du bien de sortir du non-sens états-unien.
Par contre les pickups avec des soldats armés à l’arrière, bof….
La route est longue et droite et traverse le désert. Les champs ont des panneaux immenenses indiquant quelle sorte d’OGM y est plantée.
Un vieux pickup pourri arrêté sur le bord de la route. Le monsieur me fait signe. Je luis fais signe. Puis il fait signe « pousser ». Je m’arrête. On pousse. La poubelle démarre au deuxième essai. Il m’offre de m’emmener: no no gracias.
Valle Hermoso, premier bourg: un mec demande pour me prendre en photo, pendant qu’un autre, sur un triporteur, me tend une bouteille d’eau fraîche. Gracias, amigo.
J’ai une petite brise favorable, j’en profite. Roule.
Je prends une grosse pluie. Pas d’imperméables: je crèverais de chaud. Chaussures trempées. Il me faut des sandales SPD.
Petite pause dans une entrée de champ ombragée quand même. Plein de moucherons qui cherchent l’eau. Heureusement qu’ils ne piquent pas!
Orage semblant assez méchant, avec pas mal de foudre: je m’arrête sous une bondieuserie. Le Garmin planre et oublie les premiers ~27+80 km.
Un tracteur me double! Ça tombe bien, le vent n’est plus favorable. Je lui fais l’aspi sur une bonne distance. Il fait un peu chaud dans son sillage mais on file à 34 km/h.
Un peu avant San Fernando un pickup me dépasse et se gare. Deux papis me font signe de m’arrêter, ce que je fais. Ils me disent en gros que c’est dangereux, que San Fernando est le pire endroit sur terre (vraiment), qu’il faut pas que je roule après 17h, et qu’en plus c’est pas la saison des cyclotouristes. Merci du conseil mais il est 16h45 et le bled est à 15 km. Ils me conseillent un hôtel qui s’avèrera fermé pour travaux, et où ça me tentait pas d’aller de toutes façons. Merci quand même les amigos.
Bon, ça me rassure pas trop, ça. Que même les locaux disent que tout est dangereux.
Petit tour dans la ville qu’a pas l’air si terrible. Finalement je campe chez les Bomberos, qui sont assez intrigués par l’ensemble. La communication n’est pas des plus faciles mais on s’ en sort. Apéro, ils me gavent de Coca, urk. Bon, mieux vaut ça que de la tequila, j’imagine.
Juste à côté du climatiseur et des camions, la nuit risque de ne pas être reposante, mais a priori personne ne viendra m’emmerder, déjà.
Buenas noches!
Strava (fin seulement): https://www.strava.com/activities/1057203411/shareable_images/map_based?hl=en-US&v=1498596824