Samedi 19 Septembre 2015: Herkimer – Albany

Amadeus dans la chambre pourrie

Amadeus dans la chambre pourrie

Malgré la pourritude de ma chambre de motel, j’ai bien dormi. Grâce à la connexion Internet misérable, j’ai pu trouver un endroit approprié pour déjeuner: la boulangerie Heidelberg. Sur leur site, on dirait qu’ils font du vrai pain, mais faut pas se leurrer, en fait c’est bien sûr de la mie dans un sac en plastique. Certes, de la mie de toutes sortes, au levain ou pas…mais quand même, du pain mou, quoi.

Bref, bon déjeuner quand même, muffins et scone et « elephant ear », sorte de demi-palmier au sucre et à la cannelle. Un peu sucré, mais bon.

Aujourd’hui, je délaisse un peu les méandres et la vallée du canal Erie et de la rivière Mohawk pour les collines les bordant. Ça monte, quand même! J’y vais encore mollo, mais difficile d’être vraiment lent sur la bête de course qu’est Amadeus. Le haut des collines donne de vraiment bonnes vues sur la vallée, je trippe.

En haut d'une colline

En haut d’une colline

 

En montant une colline

En montant une colline

 

En montant une colline

En montant une colline

 

Un vieil atelier

Un vieil atelier

 

Schenectady

Schenectady

Aujourd’hui est une petite journée,  130 km au plus court pour rejoindre Albany. Comme je ne dois retrouver Julien qu’à 17h30, je me permets un détour par l’échelle d’écluses du canal Erie. Assez impressionnant. J’adore les canaux, ça donne presque envie d’en faire. Ça et des trains. Mais de toutes les matières, c’est l’éolienne que j’prèfère…

En haut des écluses

En haut des écluses

 

Le canal Erie en haut des écluses

Le canal Erie en haut des écluses

 

Une écluse

Une écluse

 

Contrebas de l'écluse

Contrebas d’une écluse

 

Waterford

Waterford

Je rentre dans Albany par le nord. Bon vent de face depuis quelques heures. Je vais dans un magasin de vélo que j’avais repéré, pour récupérer un carton. Et oui, demain je rentre en bus, et évidemment, on ne peut pas prendre de vélo tel quel avec soi. Il faut donc l’emballer, ce qui sera facile avec un gros carton à vélo.

Problème: transporter la grosse boîte. Y’a un vent de fou, je sais d’avance que transporter la grosse boîte en la tenant à bout de bras est suicidaire, mais évidemment j’essaye quand même. Après m’être pété la gueule, je réfléchis un peu. Je finis par rouler la boîte sur elle-même, ce qui n’est pas facile, vu que c’est du carton fort. Je coince le gros truc entre mon sac à dos et mon dos, et roule. Le carton dépasse de 50 cm de chaque côté, je ressemble un peu à Buzz l’éclair, mais au moins je suis stable.

Quelques bornes et me voilà chez Julien. Sur le chemin on me demande: « What is that for? Aerodynamism? » « No, I’m trying to fly, but so far, it hasn’t worked… » (« Ça sert à quoi, ça? C’est pour l’aérodynamisme? » « Non, j’essaye de voler, mais pour l’instant ça marche pas… »)

Je suis en avance, alors je repars faire un petit tour dans Albany. À un moment, je vais de feu en feu en même temps qu’une Mercedes. Après quelques centaines de mètres la conductrice me dit « You sir are a serious biker! » (« Vous, monsieur, êtes un cycliste sérieux! »). Je lui demande pourquoi, elle me dit « You’ve been keeping up with me for a while » (« Ça fait un moment que t’arrives à me suivre »). Je lui réponds qu’il y a que des feux rouges…ah, les américains et le vélo, ça fait un peu pitié.

Avion en kit

Avion en kit

 

Mercedes

Mercedes

 

Ça monte, Albany

Ça monte, Albany

 

Architecture soviétique version américaine

Architecture soviétique version américaine

Je vais déguster le cidre du coin, dans une petite cidrerie que j’avais repérée sur le chemin. Miam! Je repars un peu bourré, me fais crier dessus par un abruti, puis rentre à fond chez Julien, en faisant l’aspi à des voitures.

Petite sieste sur la pelouse, et la petite famille arrive. Ah, ça fait plaisir de se voir! On jase, on mange, on regarde le rugby, bonne nuit.

La journée sur Strava: https://www.strava.com/activities/395830706 et https://www.strava.com/activities/395830712

Vendredi 18 Septembre 2015: Palmyra – Herkimer

Réveillé assez tôt, je prends un petit-déjeuner léger, signe le petit livre d’or de mes warmsho, et suis rapidement sur la route. Merci pour tout, les canalligators!

À peine 7h30, et me revoilà sur la piste du Erie Canal. La journée promet d’être radieuse, le soleil perce la végétation bordant le chemin. Encore aujourd’hui, quand je suis tanné du gravier et/ou de la monotone piste, je prends la route. Je me permets aussi quelques raccourcis à travers la campagne new-yorkaise. Le genre de petite route peinarde, pas de trafic, si ce n’est le redneck occasionnel.

OGM

OGM

Au bout de 60 km, je crève de faim, et m’arrête dans un petit restau, où le « wrap » végé et la tarte choco-pacanes me rassasient. Hop, c’est reparti, encore le long du canal.

Le bel asphalte tout neuf!

Le bel asphalte tout neuf!

 

Before I die I want to...travel the world!

Before I die I want to…travel the world!

 

Syracuse à l'horizon

Syracuse à l’horizon

Un peu plus tard, je traverse Syracuse sans m’attarder: mon étape fait quand même plus 220 km, même en vélo de course, sans forcer ça fait quand même quelques heures de selle.

Il fait super chaud. Le canal et la pisye adjacente passent au-dessus d’une petite rivière accueillante…ni une ni deux, je vais faire trempette. C’est pas profond, mais qu’est-ce que ça fait du bien!

Petite trempette rafraîchissante

Petite trempette rafraîchissante

 

Pistounette

Pistounette

Mes hôtes m’avaient indiqué qu’une brasserie offraient de visites à Utica. C’est proche de mon objectif du jour, un peu loin donc, et j’y arrive trop tard, passé 16h. Zut! Qu’à cela ne tienne, je me rabats sur la dégustation. Sympa, les gens du magasin de souvenirs de la brasserie me permettent de laisser mon vélo dans l’arrière-boutique. Et oui, voyager léger, c’est voyager sans antivol.

Je goûte deux bières, une pale ale à la citrouille, et une plus forte. Je n’arrive pas à les retrouver sur leur site: http://www.saranac.com/

Bref, je le savais déjà, mais les américains savent aussi faire de la bonne bière, il n’y a pas que Budweiser et Coors dans ce pays.

La bière à la citrouille

La bière à la citrouille

J’ai repéré que les deux obèses du coin (enfin, les plus obèses, devrais-je dire) grignottent des trucs. Ah, il y a des bretzels au bar! À l’abordage! Ces petits trucs salés sont du plus juste effet pour rééquilibrer mes sels minéraux, et aussi éponger un peu l’alcool. Quasiment à jeun depuis mon déjeuner de ce matin, le peu de bière que j’ai bu a eu un effet non-négligeable. Attention en reprenant la route.

Course avec le train

Course avec le train

Il me reste quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre Herkimer, ville-étape du jour. Malheureusement pas de Warmshowers ce soir, je suis dans un motel des plus pourris, entre l’interstate et le chemin de fer. Vu le bruit, je pensais que la fenêtre était ouverte, mais non, c’est juste pourri/mal isolé. Les murs sont des parpaings peints, c’est dire.

Deux pointes de pizza dont le gras a été épongé avec moins de dix serviettes en papier, et au lit. Bonne nuit!

Le parcours sur Strava: http://www.strava.com/activities/395025652