Dimanche 12 Septembre 2021: survol ontarien (Tobermory – Holland Landing)

Post rapide, fatigué.

Pas trop de niaisage pour partir, pour une fois. En route un peu après 6h.

Route à travers la péninsule de Bruce droite et pas super intéressante. Deux turbines sur le chemin. Très peu de vent.

Ici ça niaise pas avec les numéros de maison.

Owen Sound un peu après 10h. Je décide de changer la fin de l’itinéraire et de passer le long du lac Ontario et du Saint-Laurent. Les vents seront a priori meilleurs et les vues plus agréables.

Ontario rural et champêtre. Pas mal de con-ducteurs, mais bon. Je trace avec une petite brise aidant.

Glace et Orangina à Angus. Biscuits dans un petit kiosque, le fils de la boulangère, qui va bosser à vélo, confirme l’impression que j’ai des conducteurs ontariens.

Orangina en polonais?!

Bonnes conditions, je pousse un peu jusque 17h30 environ. 260 km au compteur, orages attendus, je me trouve un terrain vague avec bâtiments abandonnés qui me protégeront cette nuit.

610 km jusque Montréal…!

Mercredi 8 Septembre 2021: Éole et le Lac Supérieur (Marathon – Agawa Bay)

Bonne journée aux côtés de mon dieu favori.

Réussi à décoller vers 6h30. Très humide, grosse bruine/petite pluie.

J’ai pas assez d’eau pour couvrir la distance jusqu’à White River. Alors je m’arrête pour en demander… à la mine du coin. J’ai eu droit à quelques regards « mais qu’est-ce qu’il fout là lui », mais les nanas des bureaux m’ont donné accès à la fontaine. Merci les amies.

Petit pont brumeux

White River. Y’a que Subway d’ouvert à 9h. Sandwiches et provisions pour la route, 90 km sans rien jusqu’à Wawa.

Fast food

La route a un accotement officiel pour les vélos après White River, sur plusieurs dizaines de kilomètres! Alleluia.

Accotement ayant le mérite d’exister
Déjà 1000 km sur cette route!

Un petit ours sur la route-raccourci vers Wawa grimpe dans un arbre. Évidemment il décanille quand j’essaye de le photographier…

Nounouuurs

Frites et poulet et courses à Wawa, yeux plus gros que le ventre et j’en ai aussi pour demain…

Les vents sont bons, je pousse un peu.

Finalement, 270 km au compteur, je suis dans le camping officiel du parc provincial du Lac Supérieur, 47$ la nuit bordel. Mais la vue est belle.

Mercredi 8 Septembre 2021: Éole et le Lac Supérieur (Marathon – Agawa Bay)

Bonne journée aux côtés de mon dieu favori.

Réussi à décoller vers 6h30. Très humide, grosse bruine/petite pluie.

J’ai pas assez d’eau pour couvrir la distance jusqu’à White River. Alors je m’arrête pour en demander… à la mine du coin. J’ai eu droit à quelques regards « mais qu’est-ce qu’il fout là lui », mais les nanas des bureaux m’ont donné accès à la fontaine. Merci les amies.

Petit pont brumeux

White River. Y’a que Subway d’ouvert à 9h. Sandwiches et provisions pour la route, 90 km sans rien jusqu’à Wawa.

Fast food

La route a un accotement officiel pour les vélos après White River, sur plusieurs dizaines de kilomètres! Alleluia.

Accotement ayant le mérite d’exister
Déjà 1000 km sur cette route!

Un petit ours sur la route-raccourci vers Wawa grimpe dans un arbre. Évidemment il décanille quand j’essaye de le photographier…

Nounouuurs

Frites et poulet et courses à Wawa, yeux plus gros que le ventre et j’en ai aussi pour demain…

Les vents sont bons, je pousse un peu.

Finalement, 270 km au compteur, je suis dans le camping officiel du parc provincial du Lac Supérieur, 47$ la nuit bordel. Mais la vue est belle.

Dimanche 5 Septembre 2021: services limités (Dryden – Eastern Standard Time)

Encore une journée dédiée à Éole. Merci, mon dieu préféré, de ta présence à mes côtés! Avec toi, je me sens fort et sans limite.

Je quitte Craig vers 6h. Merci encore!

Une fois n’est pas coutume, Ti-Moton pour déjeuner. Flemme de sortir le réchaud avant de partir juste pour ça. Y’avait aussi MacDo, sinon…le terroir, quoi.

Quelle horreur, les drive-in

Bonne énergie du matin. Peu de trafic, ciel nuageux couvert, joli.

100 km sans quasi rien jusqu’à Ignace. Je finis la pizza d’hier midi comme deuxième déjeuner.

Ignace: troisième déjeuner (troisième muffin, deuxième « thé »: machin infusé dans un truc qui sert aussi au café, résultat dégueu mais chaud et liquide).

Tiens, justement, faisons un point « bouteilles de pisse »: il y en a des milliers au bord de cette route. Les camionneurs, victimes d’un système qui les pousse à ne pas « perdre » la moindre seconde, ne s’arrêtent pas pour pisser. Y’en a partout et en tous genres, de la petite bouteille 500 mL au goulot fin (bonjour pour pisser là dedans, déjà immobile c’est pas facile, mais en conduisant j’ose pas imaginer), au gros bidon de 5 L, en passant par les bouteilles de jus et autres Gatorade.

Continuons sur la misère humaine: l’essentiel des camions sont des transports divers. Mais je vois beaucoup de bétaillères (des centaines, je dirais), des transports de véhicules militaires (des dizaines), des vans d’Amazon tout neufs (au moins 20 camionnettes au total), des transports de bagnoles.

Bref, y’a du boulot, et le prochain qui me dit que le monde change, je l’envoie faire des statistiques précises sur cette route, et faire un projet artistique sur les bouteilles de pisse pour réfléchir au capitalisme.

BREF sinon j’ai failli me faire tuer par un break avec un tas de merdier sur le toit, probablement des jeunes en road trip. Si c’était délibéré, c’est réussi, sinon: regarde où tu vas, ducon!

Fini pour le négatif. Ignace; je jase avec un petit vieux en mangeant mon muffin et buvant mon « thé ». Sympa, il me parle des points de service après Upsala, mon objectif de la journée à 100 km de là. Il me cite plein de noms que je connais pas, mais bon.

Son pote arrive. Il commence à lui dire que lui aussi partirait bien, à vélo, et lui décrit direct l’avantage d’aller lentement, lui dit que si, il serait capable, y’aurait juste un peu de difficultés au début. Sympa, je vous dis!!! L’espace d’un instant j’ai eu l’impression d’entendre un résumé spontané et néophyte du « Tao du vélo ». Bonne rencontre. Bon, salut les copains, c’est pas tout ça mais j’ai une rafale à attraper.

Zoom vers Upsala.

Grosse pluie en y arrivant. Bon timing. Frites de patates douces, fromage et essence pour ce soir.

210 km au compteur, vent encore favorable, soleil post-pluie, pas tard: je pousse encore un peu. J’arrive finalement à la ligne de démarcation du fuseau horaire Eastern Standard Time… à je sais pas quelle heure. C’est collé à la route, relativement hospitalier, y’a une petite rivière. 248 km, j’en ai assez pour aujourd’hui: hop, je campe là.

Point avancement global: je suis environ à 1187 km sur mon itinéraire prévu, soit un gros tiers. 185 km d’avance environ sur un trajet à 200 par jour pour l’instant, de quoi voir venir un peu de pépins ou mauvaises conditions, si jamais.

Sur ce, bonne nuit.

Samedi 4 Septembre 2021: mollesse ontarienne et rattrapage (Falcon Lake – Dryden)

Nuit de merde. Camping proche de la route, chiens qui jappent, feux d’artifice, voix et j’en passe.

Sur la route vers 8h. Plutôt agréable, trafic léger. Bonnes conditions mais vraiment pas de patate. Tendons fatigués. 14 km et me voilà en Ontario.

Je me demande s’ils avaient changé le panneau pendant les confinements.

Objectif Kenora. Pas de pêche.

Kenora: petite ville qui semble partagée entre pauvres hères autochtones et hipsters et touristes. Plus ou moins sympa. Restaus fermés ou bondés, je trace.

Musée pas visité.

Arrêt bouffe et séchage de tente un peu plus loin. Je mange ma pizza au milieu des vroum-vroums en tous genres : les petits en motocross ou miniquad, les demeurés en pickups habituels, les tarés en buggy, j’en passe et des meilleures.

Ça sèche

85 km au compteur, 13h. Faudrait se bouger un peu non? Le vent est avec moi, les douleurs estompées: au boulot. La Transcanadienne sympa et supportable. Je me prends un petit orage.

Vermillion Bay: boulangerie fermée, je me rabats sur la baraque à frites. Frites pendant le 2e orage, timing parfait. Le temps change très vite, c’est assez impressionnant.

Frites et camion

Juste avant de repartir, je jase avec Craig. Sympa! Habite à Dryden, mon but du jour, et me dit que je pourrais dormir chez lui si je veux. Bien sûr! À tantôt.

Je file le vent dans le dos et parviens à remonter la moyenne absolue à 20 à l’heure. Pfiouuu.

Je suis bien accueilli par Craig, Julie et leur cinq enfants! Craig est superviseur au CN, il me montre un peu leurs logiciels de contrôle et tout. Impressionnant!

Douche, pâtes, lit, jasette. Merci!!!

Demain, on fait du vélo, tiens.

Jeudi 2 Septembre 2021: bye, Saskatchewan (Wawota – Carberry)

Départ plus tard que ce que je voulais, mais bon. J’ai pas encore de système avec ces sacoches, alors je cherche des trucs, transfère, etc. Genre, ce matin il faisait 6 degrés, alors je me dis que c’est une bonne occasion de porter pour la première fois ma trop belle doudoune…restée sur le vélo!

Un truc dont je suis content, c’est que je peux rentrer tout le contenu de la sacoche de guidon sans la décrocher. Encore heureux parce que c’est quand même un peu la merde de l’enlever. Et aussi, j’ai résolu à Regina les problèmes d’interactions de la sacoche avec les câbles de mes composantes « vintage », ce qui est quand même pratique. Bref.

Sur la route

m’accompagnent. Les cris des rapaces appeurés par mon approche sont une jolie musique rythmant ma progression.

Quelques kilomètres plus loin…le Manitoba! Et une montée-descente, ça faisait longtemps.

Welcome to Manitoba!

Je poursuis sur la route qui a maintenant un autre numéro. Aux bonnes odeurs s’ajoute la pire imaginable: celle du pétrole. Il y a plein de petits puits partout, et quelques torchères à l’horizon. Pas de photo par contre.

Juste avant de rejoindre la Transcanadienne, un pont fermé! Ouvert juste pour moi, moyennant utilisation du haut du corps. D’ailleurs le vélo est probablement plus proche des 30 kg je pense…

Ça s’est pas écroulé quand je suis passé.

Me voilà sur l’autoroute Transcanadienne. En un mot: horrible. Une autoroute quoi. Mais bon, le vent dans le dos, c’est supportable. Le trafic n’est pas trop dense, l’asphalte est irréprochable (sauf dans les zones de construction…), l’accotement est large et « protégé » par un vibreur.

Pause vers midi à Oak Lake, burger-frites. Zéro plat végétarien au menu. Bande de rednecks.

Dandy carné

Transcanadienne, Transcanadienne.

Vers l’est: c’est bien par là.

Brandon: arrêt Canadian Tire pour acheter un élastique pour mon armature de tente, le mien est tout vieux. Réparation sur le parking. Jasette avec un petit vieux.

Je quitte la ville, route toute droite puis un petit bout de Transcanadienne, pour changer. Pas long: je prends la sortie vers Carberry. Route très sympa dans une forêt qui sent bon. Encore pas de photo.

Courses à Carberry: bouillon et gruau. Puis en cherchant de l’eau je tombe sur le camping municipal, hop, ça fera l’affaire. Douche froide et eau non potable: peut mieux faire.

Pour finir cet article, quelques photos prises au camp.

Pneu arrière après 3 mois de vélo-boulot-gravier. Va falloir que je demande un crédit pièces à mon employeur…
Spot du soir
Nouvelle version du cockpit: une banane à qui trouve la différence…

Et maintenant, dodo.

Mercredi 1er Septembre 2021: Variété saskatchewanaise

Départ vers 6h, mal et peu dormi. Je longe un peu la Transcanadienne, pas terrible. Puis commence la route 48. Vent dans le nez. Arrêt « deuxième déjeuner » à Odessa (si si), puis je passe à Montmartre, fondé par des originaires du même lieu, mais les contemporains ne semblent pas savoir que la tour Eiffel n’est pas à Montmarte.

Sieste dans le petit kiosque à pique-nique, j’en avais besoin.

En quittant la « Paris des Prairies », tombe une bonne grosse bruine. Je me fais un peu mouiller, mais rien de terrible.

J’avance pas! Pas d’énergie, maudit vent. Mais bon, je m’en sors quand même pas trop mal vues les conditions éoliennes, 100 km passés vers midi.

Kipling: soupe aux poivrons farcis dans un café-restau-boulangerie qui ne semble connaître que des plats carnés, à part les desserts. Je repars avec un crumble aux pêches. Ça et le vent qui a fini par tourner, je commence enfin à bouffer un peu de bitume.

Je finis par arriver à Wawota, mon but du jour, vers 17h30. Le camping municipal : 30$ la nuit pour être entre la rue et une caravane…bof. Mais y’a une douche. Un saut à l’épicerie pour des pâtes, thé et bananes, puis je vole une douche et vais camper ailleurs.

Pas mal de moustiques où je suis finalement installé : le karma?

Avant de plier le camp. Chercher le détail montbrehainois.
Route 48 le matin
Ça alors!
Paris!
Probablement les Champs-Élysées
Route 48 le soir
Douche