Mes amis, quelle journée!
Article en offrande à Éole, sans qui cette journée aurait pu être tout autre. Éole, puissent ces modestes mots te témoigner ma gratitude.
Départ vers 6h30: caramba, encore raté. Je commence par réparer ma sacoche de dessus de tube horizontal, que j’ai pétée en redressant le vélo qui tombait parce que je le tenais mal parce que je trimballais un tas de merdier vers la poubelle. Ma sacoche, victime collatérale du suremballage.
Partie amour avec le Manitoba: joli lever de soleil et festivals de chevreuils du matin.
Tout petit soleil Petit soleil Moyen soleil Gros soleil
Autre partie attrayante (pour moi): les gros tracteurs.
Gros tracteur de face Gros tracteur de 3/4
Bon, ils servent à cultiver des OGM: ça se gâte…
Je retrouve la Transcanadienne. À un moment, on est dévié vers les voies en sens inverse, en mode double sens, pour de la construction…y’a pas moyen. Je saute la barrière et tombe sur mon propre pont privé (en construction mais suffisamment fini pour pouvoir passer). Ils semblent pas travailler ce vendredi, et je comprends maintenant pourquoi…à suivre.
Pont privé Bout de route privé
J’approche de Winnipeg, le trafic se fait plus dense. Ah oui, comme je sous-entendais plus haut, je suis poussé par une bonne brise, qui encore rend cette horrible autoroute relativement supportable.
Winnipeg! Arrêt bouffe dans une boulangerie décente, puis je file. Festival de cons en vroum-vroum comme dans toute ville.
Welcome, merci Le capitole? Une passerelle cool
Sortie de la ville, me revoilà sur mon autoroute la plus haïe. On franchit un cran dans l’horreur : elle est maintenant en béton. Le bruit est assourdissant, si bien que je mets de la musique dans mes super nouveaux écouteurs qui font aussi bouchons. Ça sert à rien d’entendre, pour le coup: le bruit est constant et je suis « à l’abri » dans l’accotement.
Effet musique dynamisant, j’aime toujours pas le côté arythmique de la chose (rythme de pédalage et rythme musical pas toujours en phase), mais ça donne un petit coup de fouet.
Arrêt au point médian du Canada. On a les attractions qu’on mérite, j’imagine.
La belle affaire Le panneau est nivelé complètement à l’arrache. Les pièces sont en commande en Allemagne.
Transcanadienne, encore. On a atteint les bois!
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Je suis à sec, plus d’eau, par 29 degrés faut pas trop que ça dure. Quelques kilomètres plus loin, un panneau énorme indique un vendeur de fruits. Je me vois déguster une pastèque bien fraîche!
J’ai pas mal déchanté. Le paragraphe suivant est en anglais pour que les locaux sachent combien Johnson’s fruit market est une place de merde. Attention, jurons.
I entered the market full of expectations, looking for fresh fruit, a gelato, and water for my bottles – I am biking and it is 29 Celsius out, after all. While ordering, I asked if I could be filled up. The answer was « I have no time for this, buddy ». I insisted that I can do it myself, and the answer stayed negative. Okay, we were a few people in the shop, so what? So you know what, forget about it, you won’t get my money, the convenience shop next door will be happy to have it. Fuck you, and fuck this place!
Rarement vu un gros con pareil, sérieux. Bref, une glace dans le dépanneur d’à côté me donne un bon coup de fouet.
Je vise le bled plus loin pour acheter des pâtes et camper. Manque de bol, je fais un détour pour rien, puis les stations service ont que des chips. Et pas envie de manger au restau. En jasant avec des gens je comprends que c’est un long weekend, ce qui explique le trafic partout. La joie.
Alors je reprends la route, une bonne trentaine de kilomètres jusqu’au bled suivant. Mais je suis déjà bien entamé. Une barre Cliff et ça repart, dégueu mais efficace.
Bordel, l’accotement disparait par intermittence. J’adore. Les mecs qui ont conçu cette route sont des criminels. En causant, une dame me dit de faire attention, d’être prudent. Tu parles, qu’est-ce que je peux faire? Je risque pas de tuer grand monde avec mon vélo, à part quelques sauterelles.
Finalement moyennant sprints intermédiaires j’arrive à Falcon Lake vers 19h30. Épicerie fermée. Heureusement un dépanneur providentiel a ce qu’il faut.
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Et une belle dépanneuse remonte le moral.
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320 km au compteur, je suis fatigué et trouve le premier camping. Douche, bouffe, dodo.
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